À lui seul le Cimetière de l’Ouest regroupe 15% des sites classés au Patrimoine National de la République de Maurice.
Liste des tombes classées Monuments Nationaux
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Monument sur la tombe du Revd. Jean Lebrun (1789-1865)
Né sur l’île de Jersey en 1789, Jean Lebrun fut le premier missionnaire protestant à arriver à Maurice. Envoyé à l’âge de 24 ans par la Société missionnaire de Londres, il arriva le 18 mai 1814 à l’Ile Maurice et décida d’y fixer sa mission. Il fonda plusieurs écoles pour les gens de couleur et lutta contre l’esclavage et pour le bien-être des esclaves affranchis. Jean Lebrun mourut en 1865 à l’âge de 75 ans après avoir servi plus de 50 ans à Maurice.
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Monument sur la tombe de Rémy Ollier (1816-1845)
Instituteur et journaliste, il lança un journal à l’âge de 27 ans et milita pour réformer le système éducatif, très élitiste et inégalitaire. Ses prises de position amenèrent le gouvernement colonial à ouvrir la Bourse d’Angleterre à la population de couleur. Il s’éleva courageusement contre le mépris de l’oligarchie sucrière et força la liberté d’expression.
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Monument sur la tombe du Dr. Aimé Joseph Mailloux (1816-1875)
Médecin. Après des années au service du roi de Madagascar, il retourna au pays natal, consacrant sa vie aux démunis, un travail d'abnégation, de désintéressement. Surnommé le "Médecin des Pauvres", on l’inhuma ici dans une magnifique tombe, un monument fut érigé à sa mémoire dans la partie moderne du cimetière.
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Monument de la Révérende Mère Barthélémy (1840-1897)
Offrant ses services aux sœurs du Bon et Perpétuel Secours lors de l’épidémie de choléra de 1862, la Révérende Mère Marie Emilie Raynaud Barthélemy prononça ses vœux en 1864 et devint la Sœur Marie Barthélemy. Elle dirigea un couvent et son école situés sur la Montagne des Signaux à partir de 1864 et créa par la suite également un hospice pour personnes âgées. Elle apprit la langue chinoise et se dévoua aux enfants, infirmes et malades d’origine chinoise. Affectueusement appelée l'Ange de la Montagne, elle mourut peu de temps après avoir été nommée supérieure provinciale en 1896.
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Tombe de Louis Léchelle (1789-1856)
Premier président de la Chambre de Commerce fondée en 1846, cet homme a marqué l’histoire politique mauricienne. Il fut élu aux premières élections municipales de Port Louis en 1850, et nommé maire de 1850 à 1856. Il fut donc le premier maire de Port Louis. Durant son mandat, il fit construire des égouts, des ponts, installer l'éclairage et le service des inodores. Il participa également au Conseil du Gouvernement de la colonie entre 1850 et 1856. Il décéda du choléra lors de son 5e mandat de maire.
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Tombe de Lislet Geoffroy (1755-1836)
Cet ingénieur hydrographe étudia, le dessin, les mathématiques, la physique et l’astronomie. Il fut élu membre correspondant de l’Académie Royale des Sciences en 1786. Il fit des relevés permettant de dessiner les cartes de Madagascar (1787), des Seychelles (1793), des îles de France et de Bourbon (1797) et fut nommé officier adjoint du génie militaire en 1794. En 1801, il fonda la «Société des Sciences et des Arts de l’Ile de France», future «Société Royale des Arts et des Sciences de l’Ile Maurice».En tant que commandant en chef du génie, il fut chargé, en 1810, de remettre aux Anglais les forts, les batteries et tout ce qui dépendait de son département. Il demeura à l’Ile Maurice sous l’occupation britannique et travailla pour la colonie en tant que géographe, pour qui il établit une carte générale de Madagascar (1814) et réalisa les plans de plusieurs travaux qui furent réalisés dans l’île.
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Tombe de Léoville L’Homme (1857-1928)
Ce poète, journaliste, politicien et bibliothécaire est connu plus particulièrement comme étant le fondateur de la revue littéraire Mauritiana en 1908, ainsi que pour la publication de ses poèmes dans Les Poèmes épars (1921) et Poèmes et Poésies (1926). Il fut également nommé rédacteur en chef de La Sentinelle en 1883, avant de fonder divers journaux, tels que Le Droit et La Presse Nouvelle ou encore La Défense. Il soutint le mouvement réformiste de Charles Newton. Avant d’être nommé bibliothécaire à la municipalité de Port Louis en 1902.
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Tombe du Général Philippe Antoine Jacob de Cordemoy (1735-1820)
Ce militaire de carrière fut nommé capitaine de l’armée à l’île de France en 1772. Remarqué par le gouverneur Desroches et apprécié de ses supérieurs, il gravit les échelons à l’île de France puis à l’île Bourbon où il est fait commandant de l’île en 1795. Il revient à l’île de France pour y continuer sa carrière militaire. En 1805, il reçoit la Légion d’Honneur. Il marqua notamment l’histoire de l’île pour ses actions de maintien de la paix et de l’ordre dans la ville de Port Louis à l’époque de la prise de possession de l’île par les Britanniques. Il reste sur l’île après sa conquête par ces derniers et y meurt le 7 octobre 1820.
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Tombe du Dr. Joseph François Dauban (1788-1856)
Ce médecin naturalisé britannique est venu de France pour s’installer à Maurice et pratiquer la médecine en 1830. En 1850 il se présenta aux premières élections municipales, ainsi qu’en 1831. Mais il est plus particulièrement connu pour son travail dévoué en tant que médecin à Port Louis au cours duquel il soigna gratuitement de nombreuses pauvres gens. Il mourut du choléra, après avoir accompagné une malade lors des épidémies de 1856. Le monument sur la tombe du Dr Dauban a été élevé par les Portlouisiens en dernier hommage.
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Tombe de Sir Arthur Chichester (1808-1840)
Officier de l’armée posté à Maurice, il y mourut le 25 juin 1840. C’est son père, George Augustus Chichester, 2e Marquis de Donegal, qui fit construire sa magnifique tombe.
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Tombe de Archibald Litchfield (1796-1817)
Officier naval. En service sur le navire HMS Phaëton il se rendit à Madagascar où il tomba malade. De retour à Maurice, il fut soigné par sa fiancée Clémentine Foisy à Pailles, mais mourut. Clémentine par la suite, visita sa tombe chaque jour jusqu’à sa mort.
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Tombe de Captain Joseph Yates
Ce Colonel britannique servant la Compagnie des Indes Orientales fit une expédition à l’île Maurice au début du 19ème siècle durant laquelle il mourut des suites d’une insolation causée par la forte chaleur et le manque d’eau.
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Tombe de Jean Pascal Dujonc de Boisquenay (1740-1774)
Capitaine de vaisseaux de la Compagnie des Indes, il suivit son père qui était Capitaine du Port (Louis) laissant des cartes magnifiques du port. Mort jeune, sa tombe est la plus ancienne du cimetière.
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Tombe de Charles Henry Leal (1840-1897)
Ce journaliste est bien connu à Maurice pour avoir été une personnalité importante du mouvement de Rémy Ollier, Evenor Hitié, Vanmeerbeck et Beaugeard, réclamant les «droits de l'homme instruit». Il fut également rédacteur en chef de la Sentinelle et plus tard, il devint conseiller municipal, avant d’arriver en tête de liste aux élections de 1882, sans toutefois devenir maire ou adjoint au maire.
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Tombe de Commodore Joseph Nourse (1779-1824)
Ce Commodore de la Royal Navy et Commandant en chef des Forces Navales de sa Majesté employées au Cap de Bonne Espérance et à Maurice, est particulièrement connu pour son action contre le commerce des esclaves à Madagascar et en Afrique de l’est. Il a rencontré Radama, le roi de Madagascar, à plusieurs reprises dans les années 1823-1824 pour signer un traité luttant contre le commerce des esclaves dans l’océan Indien.
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Tombe du Dr. Onesipho Beaugeard (1832-1898)
Ce médecin de formation est reconnu notamment pour les travaux de recherche qu’il effectua sur les épidémies de choléra qui touchèrent Port Louis dans les années 1860, ainsi que pour son parcours en tant que chirurgien à l’hôpital civil et ensuite en tant que vice-président de la Société Médicale à la fin du 19ème siècle. Onésipho Beaugeard est également connu pour son parcours politique : élu premier député de Port Louis aux premières élections législatives de 1886, il apporta des réformes importantes avec son parti, le parti démocratique, en matière de commission électorale et de droit de vote ouvert, non plus uniquement aux officiers anglais, mais également aux colons et autres possédants de l’île.
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Tombe de Charles Baissac (1831-1892)
Professeur, poète, conteur et critique littéraire très apprécié. Après un séjour à Paris pour ses études, il retourne à Maurice en 1854. Dans un premier temps professeur de français, il collabore également au journal le Cernéen et à la Commercial Gazette. Il écrit également des chroniques littéraires et des pièces de théâtres, sous le pseudonyme de Basile Vespus. En 1875 il est nommé à la Chaire de Français et se consacre à ses œuvres littéraires. Il effectua un travail de collectage et de retranscription de traditions orales en créole mauricien telles que des contes, sirandanes et proverbes, ainsi que du folklore mauricien, tout à fait remarquable. Il fut nommé Chevalier de la Légion d’Honneur post mortem. Publications : Récits créoles. Contes et nouvelles (1884), Le Folk-lore de l’Ile Maurice (1888), Etude sur le patois créole mauricien (1880). Poésies les plus connues : Patria, l’albatros et le pou anglais.
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Tombe du Lieutenant S.R.B. Swinny (1825-1848)
Lieutenant de l'Artillerie Royale venu à Maurice
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Tombe de Sir Robert Barclay (1755-1839)
Huitième baronet et membre du parlement Britannique de 1802 à 1807, il arriva à Maurice le 30 janvier 1814 et y mourut le 14 août 1839.
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Tombe de Sir Lionel Smith (1778 – 1842)
Cet homme à la carrière militaire gravit les échelons avant de devenir Gouverneur de l’île en 1840. Ce gouverneur a été particulièrement remarqué pour les positions qu’il prit, notamment, à l’encontre des mauvais traitements infligés aux immigrants indiens. Il a également participé à la création en 1850 du Comité de la Ville de Port Louis.
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Tombe de l’Abbé Samuel Rock (1797–1873)
Ce Révérend est connu pour ses actes charitables.
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Tombe de Prosper d’Epinay (1780-1856)
Cet homme de loi, grand orateur à l’éloquence remarquable, est bien connu dans l’île pour être intervenu à Londres, en 1829, auprès du secrétaire d’Etat Sir George Murray pour empêcher la libération des esclaves sans indemnité, défendant ainsi les intérêts des propriétaires d’esclaves. De retour à Maurice, il fut nommé Procureur Général en 1831. Il participa à la rédaction d’un nouveau Code Pénal promulgué en 1832. En tant que Procureur Général, il proclama l’acte d’abolition de l’esclavage en 1835.
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Tombe de Wenceslas Bojer (1800-1856)
Après de nombreux voyages scientifiques, ce célèbre naturaliste et savant arriva à Maurice en 1821. En 1822 il fut envoyé par le Gouverneur Farquhar à Madagascar, où il explora la côte sud-ouest de l’île et fut reçu par le roi Radama I. S’installant à Maurice, en 1826, une chaire d’Histoire Naturelle est créée au Collège Royal et confiée à Bojer. Il fut l’un des fondateurs et vice-président de la « Société d’Histoire Naturelle » (future « Société Royale des Arts et des Sciences de l’Ile Maurice ») en 1829. Il publia ses recherches et des études, notamment dans des journaux scientifiques étrangers. Il introduisit de nombreuses plantes de Madagascar et d’Afrique à Maurice. En 1842, il fut nommé conservateur du Muséum Desjardins.
Wenceslas Bojer
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Monument à la mémoire du Dr Horace Beaugeard (1836-1883)
Cet homme consacra sa vie à la médecine. Il fut notamment affecté à l’Asile de Barkly en 1869 et termina sa vie en se consacrant aux marins atteints par la peste mis en quarantaine, dont il contracta également la maladie et dont il décéda.
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Monument à la mémoire des morts du cyclone de 1892
Ce monument a été érigé en mémoire des mille deux cents morts et des cinquante milles sans-abris que le cyclone de 1892 a causé. Ce cyclone causa également d’importants dégâts dans l’île sur les habitations mais également sur les cultures et la production sucrière, amenant des conséquences économiques désastreuses.
Au-delà des tombes figurant au Patrimoine national, le Cimetière de l’Ouest contient aussi des tombes figurant sur la liste du Commonwealth War Grave Commission (CWGC).
Cette institution internationale abat un travail de mémoire formidable dont beaucoup devraient s’en inspirer. L’objectif du CWGC se lit comme suit sur son site web :
« Nous honorons et prenons soin des hommes et des femmes des forces du Commonwealth qui sont morts au cours des première et deuxième guerres mondiales, en veillant à ce qu'ils ne soient jamais oubliés. »
Pour en savoir plus, visitez le site web www.cwgc.org.